
En France, plusieurs services existent pour accompagner les personnes dépendantes ou malades à leur domicile. Parmi eux, trois dispositifs se distinguent : le SSIAD, la HAD et l’aide à domicile. Chacun a un rôle bien défini, mais leurs missions peuvent parfois prêter à confusion. Il est donc essentiel de bien comprendre leurs différences pour choisir la solution la plus adaptée aux besoins de la personne concernée.
Le SSIAD : un soutien infirmier à domicile
Le SSIAD (Service de Soins Infirmiers À Domicile) a pour mission principale de dispenser des soins d’hygiène et de confort aux personnes âgées, handicapées ou atteintes de pathologies chroniques. Il s’adresse principalement aux personnes de plus de 60 ans ou aux adultes en situation de handicap.
Ainsi, des aides-soignants, sous la responsabilité d’infirmiers coordinateurs, interviennent régulièrement au domicile pour effectuer des soins comme la toilette, les soins préventifs ou la surveillance de l’état de santé. Ce service permet notamment de retarder ou d’éviter l’entrée en institution.
La HAD : une hospitalisation à domicile encadrée
En revanche, la HAD (Hospitalisation À Domicile) s’adresse à des patients nécessitant des soins médicaux complexes, habituellement réalisés à l’hôpital. La HAD propose une prise en charge globale incluant soins infirmiers techniques, traitements lourds (comme la chimiothérapie ou les perfusions), suivi médical et parfois kinésithérapie.
Autrement dit, la HAD constitue une alternative à l’hospitalisation classique, tout en permettant au patient de rester dans son environnement familial. Ce dispositif nécessite une prescription médicale et un accord préalable du médecin coordonnateur de la structure HAD.
L’aide à domicile : un accompagnement non médical
Enfin, l’aide à domicile ne relève pas du domaine médical. Elle regroupe un ensemble de prestations comme l’aide au ménage, à la préparation des repas, à la mobilité ou à l’entretien du logement. Ces services sont souvent assurés par des auxiliaires de vie ou des aides à domicile.
Contrairement aux deux précédents dispositifs, l’aide à domicile ne nécessite pas de prescription médicale. Elle s’adresse à toute personne en perte d’autonomie ayant besoin d’un accompagnement quotidien dans les gestes de la vie courante.
Pour résumer
Bien que complémentaires, le SSIAD, la HAD et l’aide à domicile répondent à des besoins très différents. Tandis que le SSIAD offre des soins d’hygiène, la HAD prend en charge des traitements médicaux lourds, et l’aide à domicile soutient l’autonomie au quotidien. Le bon choix dépend donc du niveau de dépendance, de la pathologie, et du projet de vie de la personne aidée.